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Je twitte, donc je suis? Ontologie des réseaux sociaux

Il n’y a donc plus de doute. Exister aujourd’hui, c’est être sur les réseaux sociaux : Twitter Face Book, Linked in…

Ne pas y être, c’est n’être pas. C’est notamment l’avis des communicateurs et marketeurs en tout genre qui hantent tout autant les cercles économiques que politiques. A peu de chose près, ces fabricants de buzz(ness) sont  les nouveaux philosophes !

Sans les réseaux sociaux, pas ou plus de vie. La liberté d’expression y est presque totale et il paraît que même la démocratie est en train d’y gagner.

Ainsi, sur Face Book, le vote y est illimité, on aime ou on n’aime pas; la nuance n’existe pas, elle est au reflet du byte informatique 1 ou 0 : la video pub originale d’une huile à frites y est « likée » de la même façon que la dernière déclaration d’un président de république. Dans ce nouveau type de café du commerce, il n’y a plus de limite : le bistrot est ouvert 24 h sur 24 – au besoin pendant les heures de travail –  et sur les serveurs planétaires, les terabytes d’espace réservés aux échanges y sont inépuisables sous format 1 ou 0; en plus, il ne faut même  plus être bourré pour raconter des conneries .

Une alternative pour échapper à l’obsolescence de Facebook , c’est Linked In. Là, on n’est plus au bistrot; là çà sent le boulot! Entre le métro et le dodo, vous activez vos relations et vos activités professionnelles multiples et variées – si vous en avez. Sinon, vous pouvez aussi vous en en inventer : certains CV y prennent quelques coups de gonflette, et les titres professionnels de certains sont rédigés à l’encre d’EPO. Le licencié récent se devine au titre de « consultant » qu’il s’accorde généreusement. Il y a même maintenant des prépensionnés forcés qui débarquent sur le réseau pour se convaincre qu’ils ont encore un avenir, faute d’un passé qu’ils n’ont parfois pas eu! A ce tarif, ce réseau est bientôt condamné à se transformer en « cercle de pensionnés ».

Rendez-vous alors sur Twitter :  là on s’y exerce  à réduire sa pensée à la portion congrue, soit 140 caractères reproductibles à l’envi par ceux qui vous suivent…Je twitte donc je suis…suivi!  Ou encore je suis, ceux qui twittent…

Etre ou suivre, être ou être suivi?

Non vraiment, avec les réseaux sociaux, on part de Descartes, on arrive presque à Shakespeare…

Comme quoi, les réseaux sociaux, c’est dramatique!

Reste donc mon site : c’est ici que campe le dernier des mohicans! A-social et sans réseau?

Vous ne m’écririez pas un petit commentaire? 😉

 

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